(Agence Ecofin) – Visa et FIN’Elle, qui veulent permettre aux femmes d’effectuer des transactions financières en toute simplicité, comptent mutualiser leurs efforts. Le nouveau partenariat compte s’appuyer sur un solide réseau, une expertise locale et un savoir-faire technologique reconnus mondialement.
Pierrette Kouakou, directrice générale de Fin’Elle, et Carl Manlan, vice-président impact social pour l’opérateur mondial de services financiers et de paiements électroniques Visa, ont paraphé, jeudi 3 août à Abidjan, une convention de partenariat en faveur de l’inclusion financière et digitale des femmes en Côte d’Ivoire. La cérémonie de signature s’est tenue en présence de plusieurs responsables bancaires et une dizaine d’associations de femmes entrepreneures.
Selon les parties signataires, l’objectif est de simplifier le système financier entrepreneurial et digital pour les femmes, car celles-ci peinent encore, pour une large majorité, à accéder aux financements et à des outils digitaux qui permettent d’accroître les rendements et de développer la compétitivité des entrepreneurs.
« La Côte d’Ivoire s’inscrit comme un marché disponible, ouvert à l’international et avec la Zlecaf, c’est toute l’Afrique qui s’ouvre. Des dirigeantes d’entreprises et entrepreneures femmes se retrouvent face à une concurrence de plus en plus accrue des produits internationaux, mais surtout doivent faire face à des normes qualitatives internationales de plus en plus exigeantes. Quand on a fait ce constat, en tant qu’institution financière, nous avons le devoir d’apporter des solutions concrètes. Il était donc important de trouver un partenaire », a expliqué la directrice générale de FIN’Elle.
Dans le cadre de ce partenariat, Visa prévoit d’apporter son savoir-faire technologique en vue de développer et favoriser l’accès à des solutions et services de paiement numériques sécurisés. FIN’Elle mobilisera, pour sa part, son réseau et son expertise locale, afin de renforcer les compétences et la confiance des femmes dans l’utilisation de ces nouveaux services. Une visa card sera mise en service à cet effet.
« Avoir une carte bancaire aujourd’hui, c’est comme si on avait un passeport vers le commerce international […] Ce que nous voulons que vous réussissiez, c’est de pouvoir vendre sans nécessairement vous déplacer, relier des classes de marché virtuel », a soutenu Carl Manlan, qui a invité les femmes, tout comme la DG de Fin’Elle, à y souscrire massivement.
Pour y parvenir, les deux partenaires ont annoncé, concrètement, le développement de tout un programme de formation, des solutions digitales ainsi que des outils sur leurs plateformes et réseaux au profit de toute femme souhaitant avoir accès au marché, mais ne sachant comment débuter.
Mariam Diaby, jeune entrepreneure digitale dans le domaine des cheveux naturels et déjà bénéficiaire d’un financement Fin’Elle, voit en ce partenariat l’occasion tant espérée d’étendre plus aisément son activité géographiquement. Une ambition qui représente actuellement un défi majeur pour les entrepreneurs ivoiriens, voire africains.
Siamlo Victoria SEDJI
Agence EcoFin